Texte méditatif I

La vie, toute la vie,
Du début du début, jusqu’au jour de la fin
La vie que l’on pleure,

Ou la vie que l’on rit,
La vie, chaque jour est chemin…

il suffit d’un rien pour perdre le courage
pour trouver la vie fade,

Pour être vieux soudain

Avant l’âge d’être vieux.
Un regard mal compris,

Un mot dit de travers
la confiance est brisée par un malentendu…

Mais il suffit aussi de si peu

Pour reprendre chemin,
Pour oser détacher ce qui nous entravait…
Pour laisser de côté, ce qui emprisonnait

Pour oublier un peu, tout ce qui nous blessait.

La lumière permet l’ombre mais ne la nie pas…


nous sommes tous engagés dans un même combat :
accueillir et nouer tous les hauts et les bas,
laisser loin derrière nous l’illusoire ligne droite,
abandonner le leurre d’une vie lisse et plate,
envisager l’épreuve comme un sel nécessaire,
connaître la fatigue, se retrouver par terre,
mais se savoir aimé, accepté et porté,
épaulés aujourd’hui et attendus demain…

TEXTE BIBLIQUE : Psaume 139

Du répertoire du chef de chorale. Psaume appartenant au recueil de David.

Seigneur, tu regardes jusqu’au fond de mon coeur, et tu sais tout de moi :

Tu sais si je m’assieds ou si je me lève;

Longtemps d’avance, tu connais mes pensées.

Tu remarques si je suis dehors ou chez moi, Tu es au courant de tout ce que je fais.

La parole n’est pas encore arrivée à mes lèvres, que tu sais déjà tout ce que je vais dire.

Tu es derrière moi, et tu es devant moi

Tu poses ta main sur moi.

Que tu me connaisses à ce point, c’est trop merveilleux pour moi, ça dépasse tout ce que je peux comprendre.

Où pourrais-je aller loin de toi ? Où fuir loin de ta présence ?

Si je monte au ciel, tu es là ; si je me couche parmi les morts, t’y voici.

Si je m’envole jusqu’au soleil levant, ou si je vais m’établir au soleil couchant,

Même là tu me conduis par la main et tu me tiens solidement.

Sonde-moi et connais mon cœur !

Vous l’avez certainement remarqué :  dans toutes les villes européennes -ou presque -, on installe des caméras de surveillance. La vidéosurveillance qui s’est développée ces dix dernières années, est devenue très « tendance » à tel point qu’en France, par exemple, il n’existe quasiment plus de villes sans caméras de surveillance.

Et ce qui a changé, ces dernières années, c’est la taille des communes qui s’équipent. Avant, c’était l’apanage des grandes villes : Paris, Lyon, Marseille. Mais depuis peu, même de toutes petites communes s’y mettent.

Pourquoi ?

Parce que les attentats terroristes ont créé un affreux climat de suspicion, bien sûr, et qu’on se dit : s’il y a un pépin dans notre ville … on aura au moins une petite chance de retrouver les coupables s’ils comment l’imprudence de passer sous une caméra de surveillance sans être parfaitement camouflés.

Et parce que les politiques capitalisent sur ce « principe de précaution » Les prochaines élections ne sont jamais très loin.

Ce sont des mesures qui profitent généralement davantage à l’extrême droite qu’à la gauche … encore qu’on serait surpris en regardant attentivement qui sont les maires les plus résolus dans ce type de prévention.

Au-delà du jeu politique, et pour les simples citoyens, c’est une réaction de peur qui peut paraître légitime, même si elle est bien souvent démesurée.

Mais la vidéo-surveillance a aussi ses détracteurs ! Il ne manque jamais d’hommes et de femmes pour protester à chaque installation de caméras.  

« Viol de liberté »,

« flicage abusif »,

« mesures inutiles »…

Et

  • on a beau dire qu’il y a derrière ces critiques beaucoup de fantasmes alimentés par la science-fiction,
  • on a beau dire que des des garde-fous seront établis pour garantir la sécurité des informations,
  • on a beau dire que ce ne sont pas les caméras de sécurité qui restreignent nos libertés, mais l’utilisation qu’on fait des images et bien entendu le temps où elles peuvent être conservées

au fond, nous sommes tous d’accord sur un point : nous n’aimons pas être surveillés !

Pire : nous détestons être surveillés. Depuis le jour où nous avons appris à marcher, depuis le jour où nous avons appris à parler, nous veillons jalousement sur notre liberté et nous détestons qu’on nous observe !

Alors évidemment à relire le Psaume 139… on se dit soit que les temps ont bien changé … soit que l’auteur de ce Psaume ne se rendait pas compte du danger de la situation.

Vous avez entendu :

Seigneur, tu me connais.

Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève,

Tu sais quand je marche et quand je me couche,

Je n’ai pas encore ouvert la bouche,

tu sais ce que je vais dire !

Tu es derrière moi et tu es devant moi

On se dit : c’est terrible !!! A côté du Seigneur du Psalmiste, les spécialistes du renseignement du KGB (Comité pour la Sécurité de l’Etat), du MOSSAD (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales) et de la CIA (Central Intelligence Agency), c’est des enfants de chœur, des amateurs ! Des bricoleurs !

Le Psalmiste ne peut pas faire un seul mouvement, ne peut pas dire un seul mot sans que cela ne soit repéré en haut lieu. C’est à devenir fou !

Et Dieu sait si dans l’histoire de l’Eglise, le clergé a multiplié les déclarations, les prédications, les imprécations, qui allaient dans ce sens ! ATTENTION : DIEU TE VOIT !!! Même si ton papa, ta maman, ton institutrice, ton patron, ton curé, ne t’a pas vu … DIEU T’A VU !!!

A partir de là, comment éviter que ne se développe une image de Dieu « super flic » ? impossible.

Et pourtant dans la prière que nous venons de relire, le Psalmiste conclut :

Pour moi, c’est trop beau,

Là, on se dit : ou bien cet homme a chopé le coronavirus… ou bien on ne parle pas de la même chose et les mots n’ont pas le même sens. Laissons de côté la première hypothèse qui n’est pas très stimulante et intéressons-nous à la deuxième.

  • Est-ce que nous pourrions lire ce psaume autrement ?
  • Est-ce que nous pourrions entendre les mots différemment ?

Je continue la lecture.

Où aller loin de toi ?

Où fuir loin de ton regard ?

Si je monte au ciel, tu es là,

si je me couche au milieu des morts, te voici.

Si je m’envole sur les ailes du matin pour aller au-delà des mers,

même là, tu …

Ah non ! Ici le psalmiste ne dit pas « tu es là », il dit :

Tu me conduis par la main et tu me tiens solidement.

Tu me conduis par la main.

Ça, c’est un indice, et un indice qui change tout.

Die n’est pas là pour me SUR-VEILLER

Dieu est là pour VEILLER SUR MOI.

Alors là, bien sûr, ça raconte autre chose …

Le Seigneur du Psalmiste n’est pas « the spécialiste » de la vidéo surveillance … le consultant du MOSSAD, de la CIA et du KGB …

Le Seigneur du Psalmiste m’aime plus que tous ceux qui m’aiment d’amour et il veille sur moi.   

Encore mieux que ne le font mes plus proches

Ceux qui m’aiment,

Ceux que j’aime…

Et pour le coup, on va relire l’ensemble de ce Psaume et se réjouir avec le Psalmiste. On ne va pas relire tout le Psaume. Vous pourrez le faire chez vous. Mais j’aimerais reprendre un verset, le verset 14 :

Je te célèbre, car je suis une créature merveilleuse.

Ça me paraît extrêmement utile de le rappeler à un moment où n’avons plus qu’un mot à la bouche, le Coronavirus.

Parce que qui dit Coronavirus dit épidémie… que dis-je …

qui dit « Coronarivus », dit pandémie …

 et qui dit « pandémie », dit finalement que le corps de l’homme, c’est pas si bien fichu que ça et qu’il suffit d’un petit virus qui ait envie de se promener sur la planète pour que les plus fragiles tombent comme des mouches et qu’on doive en venir à fermer les écoles, les musées, les salles de spectacles, qu’on doive annuler les festival, le salon de l’automobile, j’en passe et des meilleurs.

Non, finalement, le corps de l’homme est bien fragile.

Alors bien sûr que tout cela est vrai !  Mais quelle mouche nous a piqué pour que régulièrement,

  • nous nous exprimions en sorte que l’arbre cache toujours la forêt !

On peut prendre un certain nombre de précautions au regard d’un virus ET répéter que le corps de l’homme est formidable.

  • L’appareil photographique le plus génial au monde ce sont nos yeux. Jamais aucun équipement ne pourra égaler leurs performances. Nos yeux sont merveilleux.
  • La chaîne Hi-Fi la plus exceptionnelle au monde est constituée par nos oreilles.
  • Notre sang est une pure merveille. Il contient des millions et des millions de globules rouges et chacun d’entre eux travaille comme une véritable petite usine. Aux côtés des globules rouges, des milliards de globules blancs luttent pour nous défendre contre les maladies.
  • Nous avons plus de 600 muscles dont 200 travaillent quand nous faisons le moindre pas. C’est tout simplement génial.
  • Notre foie est une usine de transformations chimiques incroyable. Il faudrait des semaines et des semaines à un laboratoire de chimie sophistiqué pour réaliser toutes les opérations chimiques effectuées par notre foie en une petite heure.
  • Et que dire aussi du cerveau, du cœur, des nerfs, des os, de la peau, du système respiratoire, des hormones, du système de reproduction, de défense immunitaire, etc.

Bref. Nous sommes des créatures si merveilleuses.

Notre corps est merveilleux.

Bien sûr, il n’est pas immortel !!!

Bien sûr, il n’est que le corps d’un moment… pour un moment de notre vie. Notre vie qui dépasse largement ce passage sur la planète bleue…

ET c’est ce que dit le dernier verset du psaume :

Regarde si je suis sur la mauvaise voie … et surtout conduis-moi sur la voie de l’éternité. Amen.

Texte méditatif II

Cet après-midi, vous vous êtes peut-être dit :

« Il y a déjà un petit air de printemps ».

Le printemps, c’est la saison où la vie fait le plein :

Tout ce qui peut bouger, vouge

Tout ce qui peut pousser, pousse

Les arbres s’habillent,

Les fleurs se montrent

Les bêtes se réveillent de leur sommeil d’hiver.

La création va faire l’appel :

Il ne manquera personne.

Mais c’est au printemps aussi que l’on voit

Combien l’homme est un être à part.

Sa vie n’est pas saisonnière.

Les sources de sa vie

Ne sont pas la montée des sèves et des températures.

L’homme peut vivre et ne pas vivre

En toute saison.

Cela ne dépend pas du calendrier

Cela dépend de ce qu’il croit.

Le vrai printemps de l’homme, au fond,

C’est sa foi.

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