Lecture biblique

2 Pierre, 1

« Moi, Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, j’écris à ceux qui ont reçu une foi aussi précieuse que la nôtre, par la générosité de Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur. (…)

Ce n’est pas par des histoires fausses et compliquées que nous vous avons fait connaître la venue puissante de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous l’avons vu de nos propres yeux, lui, dans toute sa grandeur. Oui, il a reçu honneur et gloire de Dieu le Père, au moment où la voix de ce Dieu puissant a dit : « Celui-ci est mon fils très aimé, et il m’a plu de le choisir ».

Cette voix est venue du ciel.

Nous l’avons entendue nous-même quand nous étions avec Jésus sur la montagne sainte. 

De plus, vous connaissez la parole des prophètes. Elle est très solide et vous avez raison de la regarder avec attention.

Elle était en effet comme une lampe qui brillait dans un endroit obscur, en attendant que la lumière du jour paraisse et que l’étoile du matin éclaire vos cœurs ».

Texte méditatif

Peut-être que certains d’entre vous sont des passionnés de mots croisés.

Peut-être ne ratent-ils jamais une grille quand elle passe dans un journal

Peut-être même s’achètent-ils des revues où il n’y a que des mots-croisés.

Mais au fond, que vous soyez passionné ou non.

Vous savez comment ça marche.

4 horizontal, 6 vertical : les mots s’inscrivent dans des cases

De gauche à droite, de haut en bas

Et à leur point de croisement,

Quand ils sont exacts, les mots ont une lettre commune.

Ainsi les mots horizontaux

Et les mots verticaux

Se confirment-ils mutuellement.

Eh bien ce point de rencontre

Entre l’horizontal et le vertical,

Où les choses se vérifient l’une par l’autre,

Cela se trouve aussi dans la vie.

On dira ce qu’on veut de la religion

Et de l’absence de Dieu

On ne peut pas aller CONTRE ce que nous avons tous vécu

Un jour :

Au beau milieu de notre cœur

La rencontre

Et la rencontre JUSTE

Du vertical et de l’horizontal

Et la case JOIE là où ils se croisent.

Un jour par exemple,

Sur l’horizontale de notre vie

On a donné quelque chose

Ou bien on a pardonné à quelqu’un

Et aussitôt,

A la verticale,

Est apparue une joie profonde,

Et on a senti qu’on était dans le vrai.

Dans le vrai dans tout ce qu’il a de simple et d’intense.

Un autre jour, sur la verticale,

On a rencontré Dieu

Et aussitôt, sur l’horizontale,

La rencontre avec les autres

Est devenue plus belle et plus profonde.

« Si à l’horizontale, de vos rencontres,

Vous faites la volonté de Dieu

Disait Jésus,

Vous saurez à la verticale, que je viens de lui. »

Parce que c’est vrai

Dans la vie comme dans les mots croisés

Il y a des points de rencontre qui balaient le doute.

Méditation 

Introduction

Lorsque j’ai commencé à préparer la méditation de ce soir, et que j’ai lu le titre de la cantate : « Wie schön leuchtet der Morgenstern », je me suis dit « j’ai dû me tromper. J’ai sauté une ligne ». Je suis revenu en arrière … et non : je ne m’étais pas trompé. C’était bien « Wie schön leuchtet der Morgenstern ».

Et j’ai pensé alors « Oh la, la … mais qu’est-ce que c’est cette histoire-là ? Morgenstern ? 3 semaines après Noël ?

Il faut à tout prix que pour l’année prochaine, j’attire l’attention du comité de CANTATE ET PAROLE sur les choix qu’ils font. S’ils continuent, ils font finir par nous proposer un oratorio de Noël à Pâques !!!

Parce qu’enfin, vous l’avez bien constaté comme moi, Noël, c’est fini :

  • ·      Les chalets du marché de Noël sont remisés à la campagne
  • ·      Les décorations des rues sont retirées
  • ·      Les derniers sapins ont tous fini sur les trottoirs, tout secs et sans la moindre décoration,
  • ·      Les rues ne sentent plus le vin chaud
  • ·      Les innombrables concerts du temps de l’Avent  attendent le prochain Avent pour renaître,
  • ·      Les cadeaux sont tous déballés. Parfois même déjà cassés

Bref… le temps de la « brillante étoile du matin »,

C’était hier, mais c’est fini.

On aurait pu encore chanter « Brillante étoile du matin » pour les mage …. Mais il le dimanche des « rois », c’était dimanche dernier et dans les vitrines de nos boulangers, on ne trouve plus le moindre gâteau surmonté d’une couronne !

TOUT CELA EST VRAI

C’est vrai que toutes ces images de Noël

Tous ces signes de Noël,

Tous ces « bénéfices collatéraux » de Noël

C’est terminé.  Fini. N-I, ni.

Mais est-ce pour autant une raison pour ne pas chanter « Wie schön leuchtet der Morgenstern » ?

Peut-être pas.

Parce qu’au fond, tous ces signes

Toute cette imagerie.

Ce n’est pas Noël

Eh non !

Le Père Noël,

Les bougies,

Même la marmite de l’Armée du Salut,

Ce n’est toujours pas Noël.

Ce qui est véritablement Noël,

A savoir la venue de Dieu parmi les hommes,

Emmanuel,

C’est toujours d’actualité.

ET s’il est vrai que nous avons besoin d’une étoile pour aller jusqu’à Noël,

Il est encore plus vrai que nous avons besoin d’une étoile pour continuer après Noël.

Parce qu’après Noël, après les fêtes, les fériés, les retrouvailles, il faut de l’ardeur, il faut du courage, il faut de la force, pour continuer, pour reprendre.

Il faut même peut-être quelque chose – ou quelqu’un – pour éclairer le chemin.

ET cela, nous le vivons tous,

Les uns et les autres.

On a coutume de dire que janvier est un mois qui a la tête sur les épaules,

C’est surtout un mois où plein de gens ont la crève

Et avoir la crève – même si on se dit que c’est normal en hiver – c’est quoi d’autre que d’avoir de la peine à continuer ou à reprendre ?

Ce que nous connaissons tous, Bach devait le connaître aussi.

Parce qu’après les grands moments de fête de Noël

Après des créations – ou des reprises – d’œuvres aussi exceptionnelles que l’Oratorio de Noël,

Après une certaine euphorie parce que pour des temps forts comme Noël, il y avait un peu plus de budget et on pouvait donc imaginer des œuvres plus conséquentes, il fallait CONTINUER, en janvier et reprendre la création d’une nouvelle cantate chaque dimanche.

Et pour cela aussi il fallait une étoile

L’étoile de l’inspiration.

Donc le comité de CANTATE ET PAROLE a eu entièrement raison de proposer cette cantate aujourd’hui. Mais au fond, quelle était l’idée de Bach au moment où il l’a créée ? Lui qui en connaissait tout de même un rayon en termes de théologie et de liturgie … ?

***

Je suis donc allé consulté l’énorme bible des passionnés des cantates de BACH, le  livre de Gilles Cantagrel, et j’ai découvert … que Bach avait créé cette cantate le 25 mars !!!
Le 25 mars ?

Encore plus tard que nous ?

Encore plus tard … peut-être pas.

Mais sensiblement plus tôt.

Parce que Bach a écrit cette cantate pour l’Annonciation.

Eh oui, le 25 mars, c’est L’Annonciation.

Et cette « Etoile du matin »

Que les prophètes ont annoncée

Et attendue pendant des siècles,

Voici qu’en mars, elle annoncée par l’Ange Gabriel

A une jeune fille,

Dans un tout petit village perdu de Galilée

Et dont on n’imagine pas une seconde

Qu’il sera un village connu du monde entier

Quelques siècles plus tard.

ET comme l’attente d’un enfant,

–        Quand tout va bien dans la famille –

Illumine l’histoire de la famille pendant 9 mois

L’attente de l’étoile du matin

Illumine la vie de la communauté chrétienne

Pendant 9 mois aussi.

La théologie de Bach est donc toujours aussi stimulante

L’Etoile du matin

Ce n’est pas juste un mois, le temps de l’Avent

Ce n’est pas juste un jour, le jour de Noël

C’est 9 mois d’attente et peut-être trois mois

De lumière intense encore dans notre cœur

Parce que le projet de Dieu

Contrairement au projet de créateurs de nombreux

Cadeaux de Noël,

Ce n’est pas l’obsolescence programmée

–        En français courant le fait que ton cadeau sera foutu avant Noël prochain –

Mais c’est pérennité de son amour

–        Ce que l’Evangéliste Matthieu traduit en rapportant les paroles de Jésus « Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps ».

Amen.Texte méditatif II

Comme 2e texte méditatif pour ce soir, et en forme de vœux puisque les vœux de bonne année sont officiellement admis jusqu’au 15 janvier, j’aimerais vous lire ce très beau texte d’un pasteur et poète Bernard Bolay

Je ne demande pas

La paix d’un ciel d’azur

Mais juste un peu de bleu

Au cœur de mes orages.

Je ne demande pas

Midi en  plein minuit

Juste un rire de lune

Au plus fort de la nuit.

Je ne demande pas

La tendresse pour moi seul

Mais l’amour du prochain

Que je peine à aimer

Je ne demande pas

La fin de tous les drames

Mais la venue du Règne

Au plus profond de l’être.

Je demande une chose :

Que ton amour se voie

En celles et ceux qui croient

A commencer par moi.

Ta patience envers moi

Saura prendre le temps

Tout le temps qu’il faudra.

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